Le 4 octobre dernier, le monde entier a été impacté par un énième bug technique du Groupe Facebook. Cette panne générale a privé pendant de nombreuses heures, les usagers des plateformes Facebook, Messenger, Whatshapp et Instagram. Cette situation n’a pas épargné les professionnels des métiers de la com. C’est dans ce cadre que nous vous proposons une mini-série de prise de paroles croisées d’experts sur ce sujet. Dans ce premier épisode Seynabou DIA SALL, CEO de GLOBAL MIND CONSULTING et Alaric MOUBOUYI BOYER, Consultant en Communication Politique et Institutionnelle nous livrent leurs impressions et leurs analyses sur cette situation.

Q.1 : Avez-vous été affecté(e) dans le cadre de votre travail (en interne, comme en externe) par la panne informatique mondiale, qu’a connu le Groupe Facebook (Facebook, Instagram, Messenger, Whatsapp) le 04/10/21 ? Que vous inspire cette situation ?

Seynabou DIA SALL : Nous étions en réunion stratégique avec un client. Ce n’est qu’à la fin de la réunion que nous nous sommes rendus compte de la panne du groupe Facebook. Cette situation nous montre une fois de plus que les structures doivent se préparer à travailler en situation de crise. Une préparation qui passe par l’acquisition des bons outils de communication (intranet, site internet, plateforme de communication collaborative), la formation des équipes pour anticiper, gérer tout type de crise et communiquer. Il ne faut pas paniquer et tout de suite, réfléchir à des méthodes agiles pour garder une cohésion de travail, rassurer les collaborateurs et garder la fluidité dans la transmission des données.

Alaric MOUBOUYI BOYER : Pour la communication externe non, car je n’avais pas de publication à effectuer à ces heures-là (après-midi). Une panne durant toute la matinée aurait été plus pénalisante étant donné que c’est la partie de la journée au cours de laquelle nous sommes beaucoup plus actifs en matière de communication externe. Je n’ai pas réellement ressenti les effets de ce bug en dehors des activités de veilles stratégiques qui s’effectuent à tout moment. Généralement, nous effectuons nos publications durant la matinée et en début d’après-midi. Toutefois, la panne a eu des conséquences sur la communication interne.

Q.2 : Quelles ont été les répercussions dans votre dynamique de travail ainsi que sur le traitement des urgences de vos clients/collaborateurs ?

Seynabou DIA SALL : Notre équipe travaille en remote depuis les bureaux de Dakar et de Libreville. La panne n’a pas eu de réelles répercussions sur la dynamique d’équipe et le traitement des urgences clients. Nos équipes sont formées et préparées à travailler dans tout type de situation, notamment les situations sensibles. Cela grâce à des guidelines, des process internes et des outils alternatifs déjà existants.

Alaric MOUBOUYI BOYER : Cette panne historique a impacté les échanges d’informations ainsi que le processus de validation de certaines décisions qui concernent la communication, qui s’opèrent essentiellement sur Whatsapp; grâce à son caractère interactif et spontané. En ce sens, ces activités ont été suspendues et la situation a été gérée dans le calme.

Q.3 : Quelles sont les voies de contournement que vous avez déployées pour avancer dans vos activités ?

Seynabou DIA SALL : Après avoir pris connaissance des communiqués officiels de ces différentes plateformes, un mail a été envoyé aux équipes du cabinet et aux clients par les responsables des projets; dans le but d’expliquer le problème, les rassurer et surtout de leur indiquer les canaux de communication à privilégier pour les échanges. Nous avons essentiellement communiqué par mail et Slack. Pour les clients dont nous assurons la communication digitale, nous les avons rassurés sur le fait que la stratégie digitale restait effective et reprendrait normalement une fois la situation revenue à la normale. Des informations ont été relayées sur les canaux internes et les sites internets de l’ensemble des clients.

Alaric MOUBOUYI BOYER : Nous avons fait usage des SMS pour continuer à communiquer. Cependant, ces communications étaient très succinctes pour faire état de l’évolution positive de la situation. Il faut toutefois noter que les SMS n’ont pas été utilisés comme alternatives à « l’outil Whatsapp » mieux adapté à nos besoins professionnels du fait de son à caractère interactif (transmission de pièce-jointe, de messages vocaux, etc). Avec du recul, force est de constater que Whatsapp demeure un outil privilégié pour le travail. Les e-mails étant moins interactifs, Telegram et Signal n’étant quasiment pas utilisés au sein de notre équipe.

Source : Naole Média